Revente surplus photovoltaïque : comment revendre son énergie produite ?

Le solaire photovoltaïque est en pleine mutation. Les chiffres sont là pour le prouver : selon les données du Service des Données et Études Statistiques (SDES), la puissance totale du parc photovoltaïque français a atteint 26,8 GW au 31 mars 2025, soit une hausse spectaculaire de 5,7 GW en un an. 

Cette dynamique traduit deux réalités. D’abord, les dispositifs de soutien ont fonctionné. Ensuite, et c’est le plus important si vous lisez ces lignes fin 2025 : les règles du jeu ont changé. 

Si vous envisagez d’investir aujourd’hui, vous vous posez des questions légitimes : 

  • L’accès au réseau est-il toujours aussi simple ? 
  • Le soutien financier est-il encore attractif ? 
  • Quel modèle économique choisir ? 

La réponse est nuancée : entrer dans le secteur reste très intéressant, mais ce n’est plus le modèle de 2021. L’époque où l’on pouvait choisir librement entre « vente totale » et « autoconsommation » pour n’importe quelle petite toiture est révolue. Depuis l’arrêté modificatif de mars 2025, l’État a tranché : pour les particuliers (< 9 kWc), l’autoconsommation avec revente de surplus est désormais la seule voie éligible aux aides. 

De même, pour les entreprises, ou pour les projets d’envergure de type serres photovoltaïques ou volière photovoltaïque la logique de « guichet ouvert » s’est durcie. Ce guide, mis à jour avec les données du 4ème trimestre 2025, vous donne les clés pour naviguer dans ce nouveau paysage réglementaire. 

Qu’est-ce que la revente de surplus photovoltaïque ? 

La revente de surplus photovoltaïque est un mécanisme réglementé qui permet à un producteur d’électricité de vendre l’excédent d’énergie qu’il ne consomme pas instantanément. 

Concrètement, vous installez des panneaux solaires. Vous consommez l’énergie produite pour vos besoins immédiats (talon de consommation, appareils en marche). Le surplus, c’est-à-dire l’électricité produite alors que vos besoins sont satisfaits, est injecté sur le réseau public. Cet excédent est alors racheté par un « acheteur obligé » à un tarif fixé par l’État pour une durée de 20 ans. 

Qui est cet acheteur ?  

L’acheteur obligé est principalement EDF OA (Obligation d’Achat). Dans certaines zones géographiques spécifiques (comme à Strasbourg ou Grenoble), ce rôle peut être assuré par une Entreprise Locale de Distribution (ELD). 

Pourquoi existe-t-il un surplus à vendre ? 

Pour rappel, les panneaux photovoltaïques transforment la lumière du soleil en électricité. Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur ce processus technique, n’hésitez pas à consulter nos guides sur le fonctionnement des panneaux solaires et pour comprendre les panneaux solaires

Le surplus photovoltaïque, lui, résulte d’un décalage temporel inévitable entre cette production et votre consommation : 

  • La production : Vos panneaux produisent un maximum d’énergie en milieu de journée, surtout en été. 
  • La consommation : Vos besoins domestiques sont souvent concentrés le matin et le soir (pics de consommation). 

Lorsque la production dépasse la consommation à un instant T, vous créez un surplus. Sans batterie physique ou virtuelle (voir notre article : comment stocker l’énergie solaire), ce surplus serait cédé gratuitement au réseau. L’Obligation d’Achat permet de transformer ce volume « perdu » en revenu financier. 

Cependant, attention au changement de paradigme de fin 2025 : avec la baisse drastique des tarifs de rachat pour les petites installations (4 c€/kWh), le surplus ne doit plus être vu comme une source de profit majeure, mais comme un bonus. La vraie rentabilité se trouve désormais dans l’économie sur facture (le kWh que vous ne payez pas à 25 ou 30 centimes).

Le cadre légal et les obligations pour revendre son surplus 

Revendre son surplus est une activité encadrée par l’arrêté tarifaire dit « S21 », dont la dernière modification majeure date du 26 mars 2025. 

Les conditions d’éligibilité de l’installation 

Pour revendre votre surplus via l’obligation d’achat au T4 2025, il faut satisfaire ces critères : 

Contrairement aux années précédentes, si votre installation fait 9 kWc ou moins, vous ne pouvez plus opter pour la vente totale si vous voulez bénéficier de l’Obligation d’Achat. Vous êtes obligatoirement en autoconsommation avec vente de surplus6. 

l’installation photovoltaïque doit être sur la toiture du futur bâtiment photovoltaïque autofinancé ou non, ou une structure assimilée. Les installations purement au sol sont exclues.

L’installateur doit être certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) ou QualiPV8.

Pour les projets > 100 kWc, les modules doivent respecter un seuil maximal d’émissions de CO2 (Bilan Carbone Simplifié < 740 kgCO2/kWc)

Raccordement et contrat d’obligation d’achat 

Le raccordement se fait auprès d’Enedis. Bonne nouvelle : pour les installations de puissance < 500 kWc, le taux de réfaction. (la part des travaux payée par le tarif réseau TURPE) est fixé à 60 %. Vous ne payez donc que 40 % des coûts réels de raccordement. 

La date de votre Demande Complète de Raccordement (DCR) fige les tarifs et primes applicables à votre projet pour 20 ans. 

Primes, intégration et limites de cumul 

La rémunération se décompose en deux volets : 

  1. Le tarif d’achat : Rémunération des kWh injectés (surplus). 
  1. La prime à l’investissement (ou prime à l’autoconsommation) : Une aide versée en euros par kWc installé. 

Attention aux cumuls : L’arrêté S21 interdit de cumuler ces tarifs nationaux avec d’autres aides locales (régionales, communales) liées à la production d’énergie11

Conditions pour devenir producteur revendeur 

Obligations administratives et raccordement au réseau 

En plus de faire appel à un pro RGE, vous devez : 

Obtenir l’autorisation d’urbanisme

Déclaration préalable (DP) en mairie obligatoire avant les travaux. 

Obtenir le Consuel

L’attestation de conformité électrique est indispensable pour la mise en service.

Contractualiser

Signer le contrat d’accès au réseau (Enedis) et le contrat d’achat (EDF OA).

Conditions spécifiques pour les bâtiments agricoles et industriels (> 100 kWc) 

C’est ici que la réglementation 2025 a le plus évolué. 

Pour les installations sur hangars agricoles ou toitures industrielles comprises entre 100 kWc et 500 kWc, le système de « guichet ouvert » (tarif fixe automatique) est terminé depuis le 22 septembre 202514141414. 

Désormais, ces projets sont soumis à un Appel d’Offres Simplifié (AOS) : 

Compétition

Vous devez proposer un tarif de vente. Seuls les projets compétitifs sont retenus.

Plafond

Le prix proposé ne peut dépasser un plafond (~9,5 c€/kWh). 

Quota d’heures

La production subventionnée est plafonnée à 1 100 heures par an. Au-delà, le tarif chute drastiquement16.

Garanties

 

Qui s’occupe de la revente du surplus en tiers investissement ? 

Le tiers investissement est un mode de financement très répandu pour les grands projets photovoltaïques. Il vous permet de bénéficier des avantages de l’énergie solaire avec un minimum d’investissement. 

Dans ce modèle, un tiers investisseur finance, installe et reste propriétaire des panneaux solaires mis en place sur votre toiture, vos ombrières ou vos bâtiments neufs. En contrepartie, vous mettez votre surface à disposition (toit, parking, terrain) via un bail et percevez un loyer ou un avantage économique. 

Mais qui gère la revente du surplus dans ce cas ? 

C’est le tiers investisseur. En tant que propriétaire de l’installation, c’est lui qui a le statut de producteur d’électricité. Il signe le contrat d’obligation d’achat avec EDF OA (ou un autre acheteur obligé), assure l’exploitation et la maintenance de la centrale, et prend en charge l’ensemble des démarches administratives liées à la production et à la revente. 

De votre côté, en tant que client (particulier, agriculteur, collectivité, entreprise), votre rôle est différent. Vous bénéficiez, dans le cadre d’un schéma d’autoconsommation collective avec revente de surplus, de l’électricité produite pour couvrir une partie de vos besoins à un tarif généralement plus avantageux que celui du réseau ou percevez un loyer attractif dans le cadre d’une revente totale de revente totale de l’électricité produite. 

Qui perçoit les revenus de la revente en tiers investissement ? 

L’intégralité des revenus issus de la revente du surplus revient au tiers investisseur. Ces revenus, ajoutés au prix de l’électricité solaire que vous lui achetez (si autoconsommation collective), constituent ses principales sources de recettes et lui permettent de rentabiliser son investissement dans la centrale photovoltaïque. 

Tarifs et rentabilité de la revente de surplus photovoltaïque 

Il est fondamental de disposer des chiffres exacts du 4ème trimestre 2025 (T4 2025), car ils marquent une rupture historique. 

Comment est fixé le tarif de rachat ? 

Le tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque n’est pas fixé arbitrairement. Il est déterminé trimestriellement par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) selon une méthodologie précise qui tient compte de plusieurs indicateurs économiques : 

  • Le volume des demandes complètes de raccordement (DCR) du trimestre précédent. 
  • L’évolution des coûts de la filière photovoltaïque. 
  • Les indices de prix des matériaux (aluminium, cuivre, acier). 
  • Les coûts salariaux et les indices de production industrielle. 
  • Les coûts des services (comme le transport maritime). 

L’objectif de ce mécanisme est d’ajuster le niveau de soutien public à la réalité du marché. Si les coûts baissent et que les projets sont nombreux, les tarifs diminuent. À l’inverse, une hausse des coûts peut entraîner une augmentation des tarifs pour maintenir l’attractivité des investissements. 

Le tarif applicable à votre projet est celui en vigueur à la date de votre DCR. Il est ensuite, comme déjà dit, garanti 20 ans. 

Ci-dessous les tarifs de rachat photovoltaïque hors TVA en vigueur au 4ème trimestre de 2025 (DCR réalisée entre 01/10/25 au 31/12/25) :  

Puissance de l’installation photovoltaïque (P) 

Tarif pour la revente de surplus (c€/kWh)

Prime à l’investissement (€/kWc) 

Modalités de versement de la prime 

P ≤ 3 kWc 

80 

Versement unique (100% à la 1ère facture) 

3 < P ≤ 9 kWc 

80 

Versement unique (100% à la 1ère facture) 

9 < P ≤ 36 kWc 

6,17 

160 

Versé en 5 ans (80% an 1, puis 5%/an) 

36 < P ≤ 100 kWc 

6,17 

80 

Versé en 5 ans (80% an 1, puis 5%/an) 

100 kWc < P ≤ 500 kWc 

Sur devis (AOS) 

Non éligible* 

Soumis à Appel d’Offres Simplifié (Prix plafond ~9,5 cts)

Si vous hésitez encore à vous lancer dans le photovoltaïque, ce contenu peut vous aider à vous décider : avantages énergie solaire photovoltaïque

Comment se déroule le paiement de la prime à l’investissement et des revenus de la revente de surplus photovoltaïque ? 

  • Pour les ≤ 9 kWc : La prime est désormais versée en une seule fois lors de la première échéance de facturation (un an après la mise en service)21
  • Pour les 9-100 kWc : La prime est étalée sur 5 ans. 
  • Fréquence : Vous facturez vos revenus de vente une fois par an (pour P ≤ 36 kWc) ou deux fois par an au-delà. 

Évolution des prix et perspectives 

L’analyse des tarifs depuis 2024 montre une tendance générale à la baisse, particulièrement marquée pour les petites puissances. Ce qui reflète bien la maturité croissante de la filière solaire. 

Les changements de 2025 et les perspectives d’avenir 

Un changement structurel est intervenu en 2025. Pour les installations en toiture de puissance comprise entre 100 et 500 kWc, le système du guichet ouvert (accès automatique au tarif réglementé) a pris fin. 

Depuis septembre 2025, il est remplacé par un appel d’offres simplifié (AOS). Et désormais, les projets de cette taille doivent entrer en concurrence : 

  • Seuls les projets les plus compétitifs (ceux proposant le prix de vente le plus bas – plus bas que l’ancien tarif règlementé) sont retenus ; 
  • Cette évolution vise à maîtriser les volumes, contenir le coût du soutien public et sélectionner les projets les plus solides. 

Plus, les candidats à l’AOS doivent fournir une garantie financière de 10 000 €. 

La direction est donc claire : 

  • Pour les petites toitures, l’aide publique cible l’autoconsommation avec revente surplus et la stabilisation des ménages et petites entreprises ; 
  • Pour les grandes toitures et projets type bâtiment photovoltaïque industriel, la priorité va à la baisse des coûts, aux appels d’offres et à la maîtrise de la dépense publique. 

Démarches à effectuer pour vendre son surplus photovoltaïque 

La revente du surplus photovoltaïque ne commence pas à la mise en service des panneaux. C’est un processus administratif qui démarre dès la conception du projet. Il est important de bien respecter chaque étape pour sécuriser votre contrat d’achat. 

Remarque : ce que nous vous proposons ci-dessous n’est une vue sommaire des étapes à respecter, mais si vous voulez en savoir un peu plus à leur sujet, lisez notre guide sur les tarifs de rachat photovoltaïque

Le parcours standard pour les installations ≤ 100 kWc 

Pour les particuliers et les petites structures photovoltaïques, le parcours est le suivant : 

  1. Choisir un installateur certifié RGE 
  2. Obtenir l’autorisation d’urbanisme (déclaration préalable ou permis de construire) 
  3. Déposer une demande complète de raccordement (DCR) 
  4. Obtenir l’attestation de conformité électrique (Consuel) 
  5. Signer le contrat de raccordement avec Enedis 
  6. Souscrire au contrat d’achat avec EDF OA 
  7. Procéder à la mise en service 

Votre installateur vous guide normalement sur ces démarches.  

La procédure d’appel d’offres simplifié (AOS) pour les projets > 100 kWc 

Pour les bâtiments agricoles et industriels, le parcours est le suivant : 

  1. Candidature compétitive sur la plateforme « Potentiel » de la CRE 
  2. Désignation comme lauréat par le ministère 
  3. Respect des délais et obligations post-sélection 
  4. Signature du contrat de complément de rémunération (CR) 

Conseils pour optimiser sa revente 

Voici quelques conseils pour optimiser la rentabilité de votre projet photovoltaïque en autoconsommation avec revente de surplus : 

Le dimensionnement est un point clé. Une installation trop petite limite votre production et donc vos revenus. À l’inverse, une installation surdimensionnée génère un surplus important, moins bien valorisé que l’électricité que vous consommez directement. 

Pour optimiser votre projet, il faut rapprocher au maximum moment de production et moment de consommation. Essayez de faire fonctionner vos gros appareils en journée lorsque le soleil brille (la production est maximisée). Investissez dans un système de monitoring si vous le pouvez. 

En consommant à ce moment-là, vous réduisez vos achats d’électricité sur le réseau, augmentez votre autoconsommation et diminuez le volume de surplus à revendre. Gardez toujours en tête que l’électricité que vous consommez directement à une valeur bien supérieure au tarif de rachat puisqu’elle vous évite de payer le prix plein de votre fournisseur. 

Des panneaux sales, ombragés ou mal entretenus produisent moins. 
Un entretien régulier (nettoyage, contrôle des onduleurs, inspection visuelle) permet de préserver votre niveau de production et de garantir que chaque kWh produit est proche du maximum théorique de l’installation. 

Pour les bâtiments agricoles, tertiaires ou industriels situés à proximité de plusieurs consommateurs, l’autoconsommation collective est une excellente option.  

Ce modèle permet de partager localement la production avec d’autres utilisateurs. Résultat : une meilleure valorisation de votre électricité qu’en injection simple sur le réseau et une plus grande part de l’énergie consommée localement, au bénéfice de tous les participants au projet.

FAQ sur la revente du surplus photovoltaïque

Oui. Jusqu’à une certaine puissance, vous restez un particulier « non professionnel » aux yeux de l’administration fiscale. Aucune création d’entreprise n’est requise pour une installation résidentielle classique

Avantages : 

  • Vous transformez un surplus photovoltaïque qui serait perdu en revenu. 
  • Vous bénéficiez d’un tarif de rachat garanti sur 20 ans, ce qui sécurise une partie de vos recettes. 
  • Vous cumulez économies sur votre facture d’électricité et revenus issus de la vente du surplus. 
  • Selon la puissance de votre installation, vous pouvez également bénéficier d’une prime à l’investissement (en €/kWc). 

Inconvénients : 

  • Vous devez respecter le cadre de l’obligation d’achat et accomplir les démarches administratives associées (raccordement, contrat d’achat, etc.). 
  • Les tarifs de rachat baissent au fil du temps. 
  • Une fiscalité peut s’appliquer en fonction de la puissance installée et de votre statut (particulier, agriculteur, entreprise). 
  • Pour les très grandes puissances, la CRE impose un appel d’offres et un suivi administratif plus lourd. 

En résumé, la revente de surplus est un excellent complément à l’autoconsommation à condition d’avoir une installation bien dimensionnée et une courbe de consommation cohérente avec la production solaire. 

Non, bien au contraire ! Le tarif initial est fixé à la signature de votre contrat et ne subira pas les baisses trimestrielles décidées par l’État pour les futurs projets. Mieux encore, ce tarif est indexé sur l’inflation durant toute la durée du contrat (20 ans). Concrètement, il est réévalué chaque année selon une formule qui prend en compte les coûts du travail et de production. En réalité, votre prix de vente a donc tendance à augmenter légèrement au fil des ans, ce qui protège la rentabilité de votre investissement. 

Oui, dans de nombreux cas, les revenus issus de la vente de votre électricité photovoltaïque sont imposables… mais il existe aussi des situations d’exonération. 

Petites installations (≤ 3 kWc) 

Pour les installations de puissance inférieure ou égale à 3 kWc, les revenus tirés de la vente d’électricité sont, en pratique, exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, à condition de respecter certains critères (usage du bâtiment, nombre d’installations, puissance totale, etc.). 

Au-delà de 3 kWc 

Lorsque la puissance dépasse 3 kWc, les recettes issues de la revente du surplus sont en général imposées dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Elles peuvent bénéficier d’un abattement forfaitaire important (par exemple 71 % dans le cadre du régime micro-BIC) : 

  • Seule la part restante après abattement est soumise à l’impôt sur le revenu (selon votre tranche), 
  • Ainsi qu’aux prélèvements sociaux. 

Grandes puissances : hangars agricoles, sites industriels… 

Pour les centrales de grande puissance (bâtiment agricole, toiture industrielle, etc.), la fiscalité devient plus complexe. Elle dépend notamment : 

  • De votre statut : exploitant individuel, société agricole, société commerciale, etc. ; 
  • Du poids des revenus solaires par rapport à votre activité principale ; 
  • Du régime d’imposition choisi : impôt sur le revenu (IR) ou impôt sur les sociétés (IS). 

Vous pouvez alors être concerné par : 

  • L’IR ou l’IS, 
  • Certaines taxes spécifiques (comme l’IFER ou la CFE), 
  • D’éventuelles exonérations locales ou dispositifs d’aides. 

La revente totale est l’option où vous injectez l’intégralité de votre production solaire sur le réseau et consommez l’électricité du réseau public. 

  • Son avantage : le tarif de rachat photovoltaïque dans le cadre d’un régime de revente totale est plus élevé que celui en régime de revente de surplus photovoltaïque pour les moyennes et grandes installations (le tarif de rachat en revente totale n’est plus disponible pour les installations d’une puissance P ≤ 9 kWc aujourd’hui). 
  • Son inconvénient : les installations photovoltaïques en revente totale ne sont pas éligibles à la prime à l’investissement. 
  • Rentabilité : bien que le tarif soit plus haut, l’autoconsommation avec revente de surplus est plus rentable. Consommer l’électricité que vous produisez vous évite d’acheter l’énergie au prix fort du marché (prix de l’électricité sur le marché > tarif de rachat photovoltaïque) – l’économie est conséquente. 

La revente totale de l’électricité photovoltaïque est à privilégier pour les installations où la consommation sur site est minime.